sexta-feira, 27 de fevereiro de 2009

LEÇON 9 - Intégrité du Don prophétique

LEÇON 9 * 21 – 27 février

SABBAT APRÈS-MIDI

Étude de la semaine : 2 S 7.1-7 ; 1 R 22.10-18 ; Jr 43. 2-4 ; Dn 8.27.

Verset à mémoriser : «Par la vie du SEIGNEUR, je dirai ce que mon Dieu dira ! » (2 Ch 18.13)

Questions clefs : Que savons-nous sur l'intégrité des prophètes bibliques ? Si l'Écriture et les écrits d'Ellen White sont tous inspirés par le même Esprit, quel rapport existe-t-il entre eux ?

Quels dangers court-on en pensant qu'un prophète est infaillible? Un prophète peut-il donner un conseil mal avisé ?

Si vous lisez des critiques actuelles sur la Bible, vous remarquerez que les attaques à son encontre sont semblables à celles prononcées contre Ellen White. L'une de ces critiques consiste à dire que, parce qu'Ellen White faisait appel à d'autres sources, elle n'est ni fiable ni honnête.

Pourtant, Ellen White a expliqué de quelle façon elle utilisait les écrits d'autres auteurs et pourquoi. Elle a même recommandé qu'on lise certains des livres qu'elle a utilisés pour rédiger ses propres ouvrages. Elle ne donne donc pas l'impression de vouloir cacher qu'elle faisait appel à d'autres sources ! Cette semaine, nous approfondirons un peu plus la manière dont fonctionne l'inspiration chez les auteurs bibliques et chez Ellen White.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 28 février.

Intégrité du Don prophétique

DIMANCHE 22 février

Intégrité du prophète

En l'an 853 av. J.-C., Achab, roi d'Israël, a invité Josaphat, le roi de Juda, à se joindre à lui pour combattre les Araméens. Josaphat a accepté, mais il a demandé à consulter d'abord la parole du Seigneur.

Et comme il refusait d'écouter les quatre cents prophètes d'Achab, le roi d'Israël a fait appeler Michée, prophète du Seigneur.

Lisez 1 R 22.10-18. Comment l'officier d'Achab a-t-il cherché à influencer Michée, et qu'a fait le prophète, au mépris des circonstances ?

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Le message de Michée n'a pas été bien accueilli par le roi Achab, qui a fait enfermer le prophète (1 R 22.27). Achab, malgré l'avertissement de Dieu, est entré en guerre et a été tué. Quant au roi Josaphat,

qui, dans un moment de faiblesse, avait accepté de le soutenir, il a été sauvé de justesse.

Les prophètes, comme tous les êtres humains, ont des moments de faiblesse, mais dans ce cas précis, Michée était résolu à dire la vérité, même s'il devait être mal vu des dirigeants. Tout au long de l'histoire,

les prophètes de Dieu ont enduré des épreuves parce qu'ils ont refusé d'adapter leur témoignage pour plaire à leurs contemporains.

Au cours de la vie d'Ellen White, on a mis en doute son intégrité, et on n'a pas cessé de le faire, même après sa mort. On l'a accusée de tromperie et de mensonges. Mais ces critiques émanent surtout de gens qui ont des conceptions très personnelles sur la façon dont un prophète est supposé fonctionner. Par exemple, certains commentateurs estiment qu'« un prophète doit avoir une pleine connaissance dès le début de son ministère. Ses prophéties ne doivent pas changer, ses écrits doivent être exempts de toute erreur et de toute incohérence, et ils ne doivent jamais comporter de textes non inspirés. Ces critiques

pensent qu'un prophète ne doit jamais exprimer d'opinion personnelle dans ses écrits.» — Herbert E. DOUGLASS, Messenger of the Lord, Pacific Press Publishing Association, Nampa, Idaho, 1998, p. 468. Comme nous l'avons constaté en étudiant les prophètes bibliques, ces a priori s'appuient sur une notion de l'inspiration verbale que les adventistes n'ont pas. Si nous ne soutenons pas cette idée en ce qui concerne la Bible, pourquoi la soutiendrions-nous en ce qui concerne Ellen White ?

Vous est-il arrivé d'avoir à transmettre un message que les gens n'avaient pas envie d'entendre ? À quelles sortes de pressions avez-vous été confronté ? Avez-vous cherché des excuses pour ne pas le délivrer ? Que vous a appris cette expérience ?

 

LUNDI 23 février

Intégrité du message

Quelques mois après la chute de Jérusalem, en 586 av. J.-C., Guedalia, le gouverneur de Juda nommé par Nabuchodonosor, a été assassiné. Les dirigeants et le peuple restés dans le pays ont eu peur de subir des représailles de la part des Babyloniens et ils ont decide de se réfugier en Égypte. Mais ils voulaient auparavant s'assurer que Dieu était de leur côté. Aussi ont-ils demandé à Jérémie de présenter leur projet au Seigneur.

Quel message Jérémie leur a-t-il délivré et comment les Hébreux ontils réagi ? De quoi ont-ils accusé le prophète ? De qui selon eux, venait le conseil de Jérémie — conseil que le prophète affirmait tenir du Seigneur ? Jr 43.2-4.

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Parce que certains des Hébreux n'ont pas apprécié les claires instructions de Dieu, ils ont prétendu que le message de Jérémie lui venait de son secrétaire, Baruch, et non du Seigneur.

Il est intéressant de noter que, des milliers d'années plus tard, on a parfois reproché à Ellen White, comme à Jérémie, d'avoir fait rédiger ses livres par ses secrétaires ou d'avoir plagié (recopié illégalement) d'autres auteurs. Pourtant, dans l'introduction de La tragédie dês siècles, elle précise bien qu'elle a fait appel à d'autres sources historiques : « Là où les scènes à retracer se sont trouvées résumées par quelque historien de telle façon qu'elles cadraient avec le plan de cet ouvrage, j'ai cité ses propres paroles et indiqué la source ; mais je ne m'y suis pas astreinte d'une façon absolue, mes citations n'étant pas

données comme des preuves, mais simplement en vertu de leurs qualités descriptives. Un usage analogue a été fait des écrits se rapportant à l'oeuvre de la réforme à notre époque.» — La tragédie des siècles, « introduction », p. 15.

Cette déclaration justifie-t-elle l'accusation de plagiat ? En 1981, la Conférence générale a demandé à un juriste non adventiste spécialisé dans les droits d'auteurs d'étudier la question. Après plus de trois cent heures de recherches, il a conclu : « Ellen White n'est pas une plagiaire et ses oeuvres ne violent en rien les droits d'auteur. » — Adventist Review, 17 septembre 1981. Citons, parmi les raisons données

: premièrement, les livres utilisés par Ellen White n'étaient pas protégés par les droits d'auteur ; deuxièmement, même s'ils l'avaient été, l'emprunt qu'elle a fait de certaines phrases et expressions ne

constitue pas un non-respect de ces droits.

Pourquoi le peuple de Dieu a-t-il régulièrement manifesté une certaine hostilité envers ses  prophètes ? Examinez votre propre coeur. N'y découvrez-vous pas une partie de la réponse ?

Commentez.

 

MARDI 24 février

«Ainsi parle le Seigneur »

Qui les prophètes désignaient-ils souvent comme source de leurs messages ? Jr 1.4 ; Ez 7.1 ; Os 1.1. En quoi cette précision était-elle importante pour le message qu'ils devaient délivrer ?

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Les prophètes ont souligné à maintes reprises que leurs messages venaient de Dieu. On peut les comparer à des ambassadeurs envoyés par leur souverain pour le représenter. Il leur incombe de respecter intégralement les instructions reçues. L'expression «Parole du SEIGNEUR qui parvint à… » (Os 1.1) implique : a) que les messages des prophètes étaient investis de l'autorité divine ; b) qu'ils provenaient

directement du Seigneur ; c) qu'ils étaient présents à l'esprit des envoyés de Dieu, prêts à être communiqués.

L'expression « Ainsi parle le Seigneur » (Ez 7.2, TOB) apparaît plus de quatre cents fois dans l'Ancien Testament, ce qui témoigne puissamment du fait que, dans les Écritures, Dieu s'adresse directement

au lecteur. Le prophète avait pour tâche de délivrer ses messages à leurs destinataires en tenant compte de leur situation particulière. Ellen White a fortement souligné le caractère inspiré des Écritures. « Je prends la Bible telle qu'elle est, la Parole inspirée », déclaraitelle. — Messages choisis, vol. 1, p. 19. Elle a aussi affirmé que Dieu avait inspiré ses écrits : « Mes lettres et mes témoignages vous presentment ce que le Seigneur m'a montré. […]Ceci est vrai des articles parus dans nos périodiques aussi bien que des nombreux volumes compris dans mes ouvrages.» — Idem, p. 33.

Ellen White disait également que ses écrits étaient une petite lumière conduisant à la grande — la Bible. Voir Colporteur Ministry, p. 125. Si toutes deux sont une lumière, elles n'ont pas le même rôle: 1) La Bible est un message que Dieu adresse à tous les hommes de tous les temps. Les écrits d'Ellen White sont un message que Dieu adresse à un peuple particulier, l'Église du reste, pour une époque particulière, la fin des temps. 2) Ses écrits n'ajoutent rien à la doctrine, ils sont une aide pour l'Église du temps de la fin. Ils dirigent l'attention du lecteur vers la Bible, mais ils ne la remplacent pas.

Comment éviter le piège consistant à donner aux écrits d'Ellen White la même valeur que la Bible ? Pourquoi tombe-t-on facilement dans ce piège ? En quoi est-ce une grave erreur ?

 

MERCREDI 25 février

Vers une comprehension plus profonde

Les prophètes ne recevaient pas toute la lumière de Dieu en une seule fois. C'est en exerçant fidèlement  leur ministère en tant que serviteurs du Seigneur qu'ils recevaient peu à peu de nouvelles lumières et acquéraient une compréhension plus profonde.

Que nous apprennent les textes suivants sur la façon dont les prophètes bibliques évoluaient spirituellement ? Dn 8.27 ; 9.2 ; Ga 2.11-16 ; 1 P 1.10.

Posséder le don prophétique, à l'époque de la Bible, n'impliquait pás que l'on ait, sur les questions d'ordre spirituel ou autre, une connaissance immédiate, pleine et entière. Les prophètes recevaient de nouvelles lumières au fur et à mesure que se déroulait l'histoire humaine et qu'eux-mêmes étaient aptes à les comprendre. Ils devaient également sonder les Écritures, comme l'illustre le cas de Daniel (Dn 9.2). Dans Dn 8.27, le prophète déclare : « J'étais atterré à cause de la vision ; je ne la comprenais pas.» Dix ans plus tard environ, l'ange Gabriel vient lui expliquer la pleine signification de sa vision (Dn 9.20-23).

Les prophètes ne savaient que ce que Dieu voulait bien leur révéler et c'est uniquement cela qu'ils étaient autorisés à souligner d'un « ainsi parle le Seigneur ». Dans la mesure où les messages adressés à un prophète complétaient souvent ceux qui avaient été confiés à d'autres, il était nécessaire d'étudier et de comparer les diverses révélations afin d'acquérir une idée équilibrée et complète des messages célestes.

Il en est de même pour Ellen White. « Pendant soixante ans, des messagers célestes ont communiqué avec moi et je n'ai cessé d'en apprendre davantage sur le divin et sur la façon dont Dieu oeuvre constamment pour amener à sa lumière les âmes plongées dans l'erreur. » — Selected Messages, vol. 3, p. 71.

Lorsqu'on compare, en effet, les premiers écrits d'Ellen White avec ses oeuvres plus tardives, on constate que les dernières modifient ou parfois développent les premières, donnant des messages divins une connaissance plus approfondie.

Ellen White n'était pas par principe une théologienne, elle fonctionnait davantage comme une évangéliste et une messagère de Dieu. Sa perception de la théologie, bien que fondée sur les Écritures ET renseignée par ses visions, n'a cessé de s'approfondir au cours des années tandis qu'elle poursuivait l'étude de la Bible et d'autres écrits, tout en restant attentive aux directives du Saint-Esprit.

Il faut prendre garde de ne pas attribuer aux prophètes les qualités qui sont propres à Dieu, comme l'omniscience, par exemple. Quels risques courons-nous lorsque nous les prenons pour des êtres

infaillibles, qui connaissent à fond tous les domaines de la vie?

 

JEUDI 26 février

Quand les prophètes se trompent

Lisez 2 S 7.1-7. En quoi le conseil de Nathan à David était-il mauvais, et pourquoi Dieu n'a-t-il pas permis au roi de lui construire un temple ? 1 Ch 22.8.

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Le prophète Nathan était un homme sage et réfléchi, qui craignait Dieu. Mais un prophète n'est pas forcément inspiré dans tout ce qu'il dit ou fait. En approuvant les projets de David, Nathan avait parlé en

tant qu'ami et non en tant que prophète. La plupart des hommes pieux désiraient sans doute que le Dieu d'Israël ait une demeure permanente. Mais, au cours d'une vision nocturne (2 S 7.4-17), Dieu a averti Nathan qu'il était dans l'erreur et qu'il devait en faire part à David. Ellen White n'était pas infaillible non plus et elle n'a jamais pretend l'être. En acquérant davantage de maturité, elle a changé d'avis sur certaines questions et s'est toujours montrée disposée à recevoir de nouvelles lumières.

Dans un cas notamment, alors que la maison d'édition du sud du pays était en difficulté, elle a pensé la transformer en dépôt pour la Review and Herald. « Allez de l'avant, la cause de Dieu doit être à l'abri des critiques, même s'il est douloureux pour certains que la situation soit redressée de cette façon. Edson doit se consacrer au ministère et à l'écriture […] La finance n'est pas son point fort.» — Manuscript Releases, vol. 17, p. 270. Mais vingt-quatre heures plus tard, Ellen White a reçu une vision qui lui a fait réviser son jugement. « Il est nécessaire que notre champ missionnaire possède sa propre maison d'édition dans le sud du pays », a-t-elle déclaré à la Conférence générale. — Arthur L. WHITE, Ellen G. White : The Early Elmshaven Years, p. 193.  N'oublions pas que les prophètes ne sont pas continuellement «de service»—ils ne sont pas constamment les porte-parole du Seigneur.

«Il y a des moments où il faut parler de choses ordinaires, occuper son esprit à des pensées ordinaires, écrire des lettres ordinaires et, pour lês ouvriers de Dieu, se transmettre des informations ordinaires. Ces

paroles et ces informations ne sont pas données sous l'inspiration de l'Esprit. » — Ellen WHITE, Selected Messages, vol. 3, p. 58. Mais, comme le montre l'histoire, s'il arrive à un prophète de donner un mauvais conseil, Dieu intervient pour corriger l'erreur.

Certains aiment se focaliser sur la moindre erreur qu'ils peuvent remarquer dans la Bible ou dans cette lumière moins grande que sont les écrits d'Ellen White. En quoi cette attitude est-elle dangereuse et malsaine ? Comment éviter de tomber dans un tel piège ?

 

VENDREDI 27 février

Pour aller plus loin : LIRE : Ellen WHITE, Selected Messages, « The Question of Influence », vol. 3, p. 62-67. « Ellen White a fait des déclarations sans compromis ni ambivalence au sujet de son ministère. Elle dit avoir eu des visions qui ne pouvaient être que le résultat d'une inspiration surnaturelle. Soit ses déclarations sont vraies, soit Ellen White était une sorte de malade mentale et/ou une menteuse d'exception, qui a réussi à répandre ses folles divagations ou ses extraordinaires impostures, du milieu du

XIXe siècle jusqu'à la seconde décennie du XXe siècle.

Que penser raisonnablement de quelqu'un qui prétend avoir eu de telles visions ? Ellen White dit qu'elle a vu Jésus emmener les rachetés dans la cité céleste. Elle dit avoir vu des gens sur d'autres planets et des anges protégeant le peuple de Dieu. Elle déclare avoir vu en vision Jésus dans le sanctuaire céleste et Satan tel qu'il était au ciel avant sa chute. Elle dit avoir vu des anges rendre visite à Adam et Ève en Éden. Elle affirme qu'elle a vu l'expression du visage d'Adam quand il a compris qu'Ève avait péché et celle du visage de Jésus après son jeûne dans le désert. Elle prétend qu'elle a vu Jésus ressusciter du tombeau et un ange délivrer Paul et Silas de la prison. Elle a vu Satan conduire la multitude des hommes perdus dans une rebellion finale contre Dieu après la seconde résurrection. Elle dit avoir vu, toujours en vision, la vie sur la nouvelle terre, etc.

Que penser de telles déclarations ? Ceux qui pensent que son ministère est analogue à celui, par exemple, de Martin Luther, font preuve d'une logique tout à fait fantaisiste. Ou nous prenons Ellen White au mot (ce qui, bien sûr, laisse en suspens une série de questions auxquelles notre Église n'a pas toujours répondu très à propos), ou nous la rejetons parce que nous la considérons comme une menteuse, une malade mentale ou quelqu'un qui est sous l'influence du démon. Ce sont les seules options logiques. » — Clifford GOLDSTEIN, Graffiti in the Holy of Holies, Pacific Press, Nampa, Idaho, 2003, p. 172, 173.

À méditer

l Relisez la citation ci-dessus. L'argument de l'auteur est simple : au vu des déclarations d'Ellen White sur elle-même, la logique ne nous laisse pas beaucoup de choix pour juger de son ministère.

D'après ce que nous savons concernant sa vie, ses enseignements et les écrits qu'elle a laissés, quelle est, en réalité, l'explication La meilleure et la plus logique de sa vie et de son ministère? Justifiez

votre réponse.

l Comme pour la Bible, certains points touchant le ministère d'Ellen White n'ont toujours pas été résolus. Mais la vraie question qui se pose est celle-ci : allons-nous nous focaliser sur ces quelques questions et passer à côté de l'ensemble de son oeuvre, ou nous concentrer sur cette dernière, sachant que certaines interrogations resteront en suspens, comme c'est toujours le cas ?

 

FONTE: http://www.ecolesabbat.org/index.htm